Dix lieues nous séparent, cent galops m'éloignent, mille éternités me font oublier ton souvenir, en vain, sans parfum, mon existence est gongrainée, mon sang polué, par tes tentacules mes os sont broyés .
je pense te fuir, quand ton soufle ne brule plus mes yeux, quand tes griffes n'atteignent pas mon dos, quand le chemin n'est plus occulté par ton ombre, une voix étrange m'appelle, tel le champ des sirènes, elle attire mon regard, inévitablement, je scrute mes arrières, alors au loin, aussi loin que l'arc en ciel, je te vois, mes yeux croisent les tiens, ainsi comme d'une fatalité ou d'une malédiction, tu es face à moi, tu brandis mon coeur d'une main, de l'autre ton sourire.
Soudain, ton sourire disparais, de tes deux mains tu brois mon coeur, ainsi dans tes yeux je suis perdu, de moi je ne suis plus maitre, fuis qu'ils disaient, cours qu'ils criaient, tombez que je leur répond, ou changez de bourreau si vous préferez, ou mieux battez vous.
Je ne fuirais plus, mes larmes je secherais, mon épée je brandirais, contre trahison je me batterais, mon bouclier de ton regard me cachera, ton souvenir je tuerais, des ailes je batterais, à mon ange promis j'irais, mon coeur il ramassera, mon ame il nourrira, mon amour il aura, ma loyauté il s'assurera, son sourire il me donneras, son regard, sur moi il portera, de son amour il me lavera, alors ce jour, heureux je serais, loins des mensonges et pret de mon ange.
Où est tu mon ange? la bête me talonne.